Changer les poignées des portes ou faire une retouche de peinture sont des travaux de la maison à la portée de tous. Lorsqu’il s’agit de travaux plus techniques, les risques sont multipliés autant pour le chantier que pour les travailleurs qui s’y attellent. Déplacer les escaliers ou les canalisations d’une demeure requiert des connaissances spécifiques qui ne sont pas à la portée de tous, il est ainsi conseillé de faire faire ces catégories d’ouvrages.

L’assurance dommages ouvrage

L’assurance dommages ouvrage est une garantie d’indemnisation pouvant couvrir les coûts de réparation d’un dégât apparu lors de la construction, avant même la prononciation de la justice sur les responsabilités. Sa souscription par le maître d’ouvrage doit être faite avant le début du chantier. Elle recouvre les risques de malfaçons et de défauts qui peuvent affecter la solidité du gros-œuvre. Selon la Loi française, toutes les personnes morales ou physiques qui font exécuter des travaux sur un bâtiment ont une obligation théorique de souscrire l’assurance dommages ouvrage. Pour être préparé aux frais relatifs à une telle procédure et afin de choisir l’option la plus avantageuse pour lui, le maître d’ouvrage doit établir une comparaison entre plusieurs devis d’assurance dommages ouvrage.

Les travaux concernés

De nombreux travaux de construction et de rénovation sont couverts par cette assurance. Il s’agit notamment des édifices et constructions comportant des fondations à savoir une maison, une dépendance, un immeuble, un garage, une surélévation de bâtiment, une piscine enterrée et d’autres ouvrages divers. Cette assurance concerne également les ouvrages d’ossature et de fondation de ces constructions, les ouvrages de voirie et de viabilité, toujours relatifs à ces constructions tels que les réseaux divers, les voies d’accès, les ouvrages d’assainissement. L’assurance dommages ouvrage garantit les risques d’enlèvement de matière ou de détérioration des éléments d’équipements dépendants de l’ouvrage lors de remplacement, de démontage ou de dépose des huisseries, canalisations à l’intérieur des murs, cheminée, escalier ou cloison fixe. Il est important de préciser que souscrire une telle assurance n’est envisageable que pour un ouvrage dont le coût total est supérieur à 30 000 €.

Risque d’un devis trop faible

L’assurance dommages ouvrage est peu courante chez les particuliers. Un projet d’un montant insuffisament important présente le risque de ne pas être assuré. En effet, une cotisation minimale de l’ordre de 1 500 € à 3 000 €, représentant entre 1 à 5% du coût total de l’ouvrage, est requise par les assureurs. Ce montant exclut de suite bon nombre de travaux. Cependant, il est rare que les particuliers qui ne souscrivent pas à cette assurance soient réellement sanctionnés. Toutefois, la responsabilité du propriétaire envers le futur acquéreur se posera lors de la vente. Les professionnels, quant à eux, encourent des sanctions pénales pour un défaut de souscription. De même, un banquier a le droit de refuser d’octroyer un prêt destiné à ces types de projets si l’emprunteur ne lui remet pas les dossiers d’assurance dommages ouvrage requis.

Dans tous les cas, il est fortement conseillé de couvrir les risques pouvant menacer l’usage principal de la construction. Dans la vie quotidienne, ces petits soucis se traduisent par des infiltrations d’eau par la toiture ou par la façade, des fissures murales ou un affaissement du sol. Les incendies ou les travaux non finis dans les délais convenus ne sont pas pris en charge par cette assurance.